Renégat et les livres de Christopher Hittinger sur Alter1fo.com

Mr. B. nous aime beaucoup et il le dit.
L’article concerne notamment Renégat, d’Alex Baladi et les deux premiers livres de Christopher Hittinger.
C’est ici. Ou là :

Jamestown, vu par Sociétés & Représentations


Dans le numéro 32 de la revue Sociétés & Représentations (Publications de la Sorbonne, à paraître), l’historien Christophe Granger rouvre Jamestown de Christopher Hittinger, et nous livre un article époustouflant sur la manière dont les romans graphiques peuvent être pertinents lorsqu’ils parlent d’histoire. Outre le fait que cette thématique traverse l’œuvre de Christopher Hittinger en particulier, ainsi qu’une bonne partie du catalogue de The Hoochie Coochie (plusieurs livres à paraître dans ce sens dès 2012); nous tenons à saluer ici le travail de M. Granger tant l’effort d’analyse porté sur ce livre de bande dessinée est suffisamment singulier dans le cadre universitaire des historiens, mais aussi parce que l’acuité de cet article est rare quant à la production écrite sur la bande dessinée en général.

Le numéro complet de la revue a pour thématique « Faire l’événement », et est coordonné par Christophe Granger et Pascale Goetschel. Il sera disponible dès décembre 2011, et notamment via le très bon site www.cairn.info, dont nous saluons ici l’équipe.

« Le récit lui-même, Hittinger prend soin de l’arrimer à l’édifice cognitif échafaudé déjà par les historiens universitaires; il s’adosse aux archives consultées et aux savoirs édifiés par d’autres. Son propos, pourtant, n’est pas documentaire. L’important, ici, est bien dans le traitement narratif de l’événement et dans la façon dont, ordonnant à son sujet une lecture particulière, le récit explore l’intelligence possible de cette situation historique. L’hérétisme formel de Jamestown y puise tout son sens : dans la récitation collective de cette fable nationale, dont les ressorts et les enchaînements sont désormais bien huilés (elle a son récit scolaire, son film hollywoodien, ses reconstitutions et ses commémorations en grandes pompes), la narration graphique introduit du jeu. À partir du récit lui-même, elle démythifie l’événement ; elle en fait travailler les certitudes et desserre insidieusement le fil trop bien noué des causalités imposées. Elle n’est pas là pour informer, elle déforme. Et là se tient la clé du travail de Hittinger.  »

Extrait de Granger, C.; « Roman graphique et narration historique », Sociétés & représentations n° 32 (Publications de la Sorbonne, à paraître).

A lire sur Internet:
http://www.cairn.info/revue-societes-et-representations.htm